OP Tous sites - Revue de Presse du 21/03/2025

Rédigé le 21/03/2025


Voici une synthèse des actualités marquantes dans le domaine nucléaire et social sur la période.

Actualité du nucléaire dans le monde

En France, l'Élysée a annoncé un report à 2038 (au lieu de 2035) pour la mise en service du premier réacteur EPR2, notamment à Penly. La nomination de Dominique Voynet à la tête du Haut Comité pour la transparence nucléaire suscite la controverse. Emmanuel Macron a également renforcé la dissuasion nucléaire en annonçant deux nouveaux escadrons de Rafale. Enfin, Bernard Accoyer alerte sur la menace que représente la montée des énergies renouvelables pour la stabilité du réseau électrique.

À l’international, l’Iran inquiète avec de possibles avancées nucléaires, tandis que Pékin et Moscou demandent la levée des sanctions contre Téhéran. En Ukraine, Zelensky aurait discuté avec Trump d’un contrôle américain sur la centrale de Zaporijjia. La Corée du Nord a testé un missile anti-aérien, renforçant les tensions militaires. En Belgique, un accord prolonge de 10 ans deux réacteurs nucléaires. Le Japon a quant à lui entamé le démantèlement d’un réacteur pour préparer de nouvelles infrastructures.

Entre relance du nucléaire, enjeux militaires et crises géopolitiques, l’actualité nucléaire reste un sujet stratégique majeur.

Actualité sociale

Les négociations sur les retraites sont en crise après le départ de la CGT, de FO et de l’U2P. François Bayrou refuse tout retour à un âge de départ à 62 ans, ce qui exacerbe les tensions. Malgré cela, la CFDT et le Medef souhaitent poursuivre les discussions en révisant leur méthode de travail.

Côté entreprises, Michelin a trouvé un accord avec les syndicats pour accompagner les 1 254 salariés affectés par la fermeture de deux usines. Chez Auchan et Matmut, des accords sociaux ont également été signés. En revanche, les syndicats d’Arc France ont refusé l’accord NAO. À Cherbourg, des salariés de Naval Group ont organisé une manifestation surprise pour demander un meilleur partage des bénéfices.

Sur le plan économique, la Métropole de Lyon a voté une hausse des taxes pour les entreprises et les particuliers, suscitant des critiques. Enfin, la mobilisation contre la réforme des retraites et pour l’accès aux soins se poursuit avec des manifestations prévues à Pau et Bayonne.

L’actualité sociale est marquée par des tensions persistantes sur les retraites et des mobilisations dans plusieurs secteurs économiques.

Focus sur la CFE-CGC

La CFE-CGC Bretagne organise un colloque le 20 mars à l’Université de Rennes sur le rôle du dialogue social dans la transition écologique. Cet événement vise à sensibiliser les acteurs économiques et sociaux à l'importance de la concertation pour une transition réussie.

Par ailleurs, une étude de l’APEC révèle que cinq ans après la crise sanitaire, le télétravail reste largement adopté par les cadres du privé. Environ 70 % des cadres et des entreprises, ainsi que 95 % des managers, en dressent un bilan positif. 

Maxime Legrand, secrétaire national de la CFE-CGC en charge du secteur organisation du travail - santé au travail, dans un article des « Echos » publié le mercredi 19 mars. « Il faut encore l'améliorer, en prévoyant des jours fixes de retour sur site, par exemple, et surtout mieux former les managers. »

Enfin, dans le cadre des négociations sur les retraites, les partenaires sociaux ont tenu une séance le 13 mars consacrée à l’emploi des seniors et aux carrières longues, un enjeu central des discussions en cours. La CFE-CGC a rappelé que si les salariés, pour tous ceux dont les droits sont ouverts, ont recours aux dispositifs de carrières longues, c'est parce qu'ils ont une difficulté à se projeter dans la continuation de leur carrière. Si les contraintes physiques n'en sont pas la cause principale, les conditions de reconnaissance, les contraintes psychologiques, voire de risques psychosociaux, comptent beaucoup. »


Nucléaire: l'Elysée vise désormais 2038 pour la mise en service du premier réacteur EPR2

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Résumé :

L'Élysée repousse la mise en service du premier réacteur EPR2 de 2035 à 2038, dans le cadre du programme de relance nucléaire annoncé par Emmanuel Macron en 2022. Le coût du projet a grimpé de 51,7 à 79,9 milliards d'euros aux conditions de 2023. Le financement reposerait sur un prêt d'État bonifié couvrant au moins la moitié des coûts et un prix garanti de 100 €/MWh pour l'électricité produite. La décision finale d’investissement d’EDF est prévue pour 2026. Ce report s'explique par une moindre urgence énergétique, la production électrique ayant retrouvé son niveau d’avant crise. L'État renforce aussi la souveraineté en uranium et soutient Orano pour sécuriser l’approvisionnement. Par ailleurs, la recherche sur le recyclage du combustible usé est relancée, et des discussions sont engagées pour implanter des mini-réacteurs (SMR) à Marcoule et Cadarache. Greenpeace critique cette stratégie, jugée coûteuse et risquée.


«La nomination de Dominique Voynet, un mauvais signal pour l’avenir de l’énergie nucléaire en France»

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Résumé :

La nomination de Dominique Voynet, opposante historique au nucléaire, au Haut Comité pour la transparence et l’information sur la sécurité nucléaire (HCTISN) suscite des interrogations sur la cohérence de la politique énergétique française. Alors qu’Emmanuel Macron a récemment confirmé la construction de six nouveaux réacteurs EPR2, ce choix envoie un signal contradictoire et risque de fragiliser la relance du nucléaire. Samuel Furfari, expert en géopolitique de l’énergie, critique cette décision, rappelant le rôle de Voynet dans l’abandon du réacteur Superphénix et son opposition passée à l’atome. Il dénonce aussi une influence disproportionnée des écologistes dans la politique énergétique européenne, citant plusieurs nominations antinucléaires à des postes clés à Bruxelles. Face à la compétition mondiale pour l’énergie nucléaire, il estime que la France, autrefois leader du secteur, doit faire preuve de cohérence et de soutien politique clair pour rester compétitive sur la scène internationale.


Guerre en Ukraine : un sommet européen prévu à Paris la semaine prochaine, selon Bloomberg

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Résumé :

Donald Trump a eu un entretien téléphonique avec Volodymyr Zelensky, promettant une aide accrue en défense antiaérienne pour l’Ukraine. Il a aussi évoqué la possible prise de « possession » des centrales nucléaires ukrainiennes par les États-Unis, une déclaration que Zelensky a immédiatement démentie. Des pourparlers américano-russes sont prévus lundi en Arabie saoudite, tandis qu’un sommet européen à Paris abordera une trêve en Ukraine. Le Royaume-Uni affirme que des plans pour un cessez-le-feu prennent forme. L’Ukraine a revendiqué une attaque de drones contre une base militaire russe, tandis que la Russie a lancé une offensive de 171 drones sur l’Ukraine. Zelensky insiste sur le maintien des sanctions contre la Russie et s’apprête à se rendre en France. Par ailleurs, l’Europe renforce sa défense, avec un plan français d’investissement de 1,7 milliard d’euros dans l’armement et le lancement d’un placement permettant aux citoyens d’investir dans le secteur militaire.


Retraites : les partenaires sociaux ont parlé emploi des seniors

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Résumé :

La troisième séance de négociation sur les retraites s’est tenue le 13 mars, portant sur l’emploi des seniors et les carrières longues. Les partenaires sociaux ont analysé les défis liés au maintien des seniors en emploi, un enjeu clé pour le financement des retraites. Malgré des progrès, le taux d’emploi des 55-64 ans en France (58,4 % en 2023) reste inférieur à la moyenne européenne (63,9 %). L’accord national interprofessionnel de 2024 prévoit des mesures comme la retraite progressive dès 60 ans. Les discussions ont abordé la formation, l’aménagement des fins de carrière et le CDI senior. Christelle Thieffinne (CFE-CGC) souligne l’importance de politiques incitant les employeurs à conserver les seniors et d’ouvrir des perspectives d’évolution. La question des carrières longues, liée aux conditions de travail et aux risques psychosociaux, a aussi été débattue. La prochaine séance, le 20 mars, portera sur la pénibilité et l’usure professionnelle.


Colloque CFE-CGC : le dialogue social vecteur de transition écologique

La CFE-CGC Bretagne organise un colloque sur le thème : « Le dialogue social vecteur de la transition écologique » le jeudi 20 mars prochain, à l'Université de Rennes.

Face aux défis climatiques, quel rôle pour les élus du personnel, les entreprises et les salariés ? Comment intégrer l’urgence environnementale dans le dialogue social et mettre en place des actions concrètes ? La CFE-CGC Bretagne organise un colloque sur le thème : "Dialogue social vecteur de transition écologique" le jeudi 20 mars 2025, en présence de Madeleine Gilbert, secrétaire nationale CFE-CGC Transition vers un monde durable. 

Au programme : des tables rondes, témoignages, en présence d’experts et de personnalités syndicales, patronales, universitaires et publiques.

PROGRAMME 

  • 09h30 Accueil café

  • 10h00 Table ronde « Les prérogatives environnementales des IRP »

  • 11h15 Partage de témoignages

  • 12h00 Cocktail déjeunatoire

  • 13h30 Table ronde « Le dialogue social en faveur des mobilités durables »

  • 14h45 Table ronde « Le dialogue social et l’épargne salariale verte »

  • 15h45 Table ronde « L’adaptation du travail face aux enjeux de la transition écologique »

INSCRIPTION

L'inscription est obligatoire. Inscrivez-vous sur le site www.bretagne.cfecgc.org.


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