Revue de Presse Aout 2025

Rédigé le 31/08/2025


En résumé :

🌍 Panorama français du nucléaire

  • En pleine reprise financière, Orano est revenu dans le vert au premier semestre 2025, enregistrant un bénéfice net de 109 millions d’euros, contre une perte de 133 millions l’an passé. Le chiffre d’affaires a augmenté de près de 18 %, à 2,6 milliards d’euros, tiré par une bonne tenue des usines et un meilleur calendrier de livraisons. Le groupe a confirmé ses perspectives optimistes pour 2025, avec un chiffre d’affaires attendu aux environs de 5 milliards d’euros, et la reprise de ses grands projets d’investissement — notamment au Kazakhstan et l’extension de l’usine George Besse II à Tricastin. Sur le plan réglementaire, Orano a déclaré à l’ASN (Autorité de sûreté nucléaire) un incident significatif le 6 août 2025 : un non-respect des règles générales d'exploitation dans l’atelier ECC lié à la ventilation à Orano Recyclage (site UP3-A).

  • De son coté EDF a subit plusieurs événements de sûreté notables ont été signalés à l’ASN au cours du mois d’août.

  • Le CEA envisage d’implanter un SMR (small modular reactor), appelé CAL30, sur son centre de Cadarache.  Le 27 août 2025, le CEA et la start-up Calogena ont signé une lettre d’intention pour étudier la faisabilité d'implanter ce mini-réacteur modulaire de 30 MW thermiques destiné au réseau de chaleur du site. Le CAL30 est conçu comme une chaudière nucléaire spécifiquement dédiée au chauffage urbain ou industriel, non prévu pour produire de l’électricité, présenté comme 150 fois plus petit qu’un EPR, avec “plusieurs barrières de sûreté excluant la fusion du cœur”. La demande d’homologation a été déposée en novembre 2024 auprès de l’ASN, et la procédure est actuellement en instruction — avec un suivi parallèle en Finlande (autorité STUK).

👩🏻‍👩🏻‍👧🏻‍👦🏻 Volet social

  • Le Premier ministre François Bayrou suscite une forte opposition avec son plan d’austérité, incluant la suppression des jours fériés et le gel des dépenses sociales. Il déclenche un vote de confiance le 8 septembre, dans un contexte fortement tendu. Une coalition d’opposition (extrême gauche, droite, écologistes, sociaux-démocrates) s’engage à voter contre. Plusieurs ministres évoquent la possibilité de nouvelles élections législatives, ou la nomination d’un nouveau Premier ministre. Un mouvement citoyen baptisé « Bloquons tout » appelle à bloquer la France le 10 septembre, en réaction aux réformes proposées. Ce mouvement gagne progressivement le soutien de certaines fédérations de la CGT, de Solidaires, Sud-Rail et Sud Industrie, malgré des réticences initiales. Un sondage indique que 63 % des Français soutiennent cette mobilisation. Le 25 août, Bayrou organise une conférence de presse visant à préparer ce climat social explosif et à justifier ses mesures d’économies (plus de 40 milliards d’euros).

  • Au niveau lgislatif on note la préparation de nouvelles obligations en matière de transparence salariale dans les RH des entreprises (affichage des écarts de rémunération, information individuelle, affichage des salaires, etc.), ainsi que des règles anti-discriminatoires élargies (PMA masculins, adoption).

 🤝 Engagement de la CFE-CGC
La CFE-CGC mregrette le tournant social pris avec le gouvernement Bayrou.

 


 

Budget 2026 : les travailleurs et les travailleuses ne céderont pas !

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Communiqué de presse intersyndical : CFE-CGC | FO | CFTC | CGT | CFDT

Alors que le chômage repart à la hausse dans une conjoncture économique déprimée. Au moment où une commission d’enquête sénatoriale met au jour le maquis des dispositifs permettant de transférer 211 milliards d’argent public vers les entreprises sans évaluation rigoureuse de leur efficacité, sans contrôle ni condition pour certains.

En plein milieu de l’été, au moment où les françaises et les français tentent, pour ceux qui en ont encore les moyens, d’oublier un quotidien qui se dégrade, le gouvernement décide une nouvelle attaque en règle des droits des travailleurs et travailleuses.

Sans rien écouter de l’avertissement unanime des organisations syndicales face à un projet de budget qui éreinte les travailleurs (malades, chômeurs ou retraités), et sans même prendre le temps de rencontrer toutes les organisations syndicales, la ministre du travail publie une lettre de cadrage pour la réforme de l’assurance chômage et un document d’orientation pour l’ouverture d’une négociation précisant les modalités de suppression de deux jours fériés. Une première étape, le gouvernement ayant annoncé sa volonté de réformer de nouveau le droit du travail à la rentrée, ouvrant ainsi « en même temps » grand les portes du musée des horreurs de la stigmatisation des demandeurs d’emploi et de la dérégulation du marché du travail.

Les constats et propositions du gouvernement contenus dans les documents transmis affichent une volonté explicite de revenir sur 70 ans de luttes et d’acquis sociaux avec de nombreuses contrevérités. Le gouvernement prétend que la trajectoire budgétaire de l’assurance chômage s’est fortement dégradée depuis la loi de programmation des finances publiques pour 2023-2027. Or ces prévisions étaient fausses et même faussées comme le montraient celles de l’Unedic, de la Banque de France ou de la Commission européenne. De plus, le gouvernement a agréé l’ANI du 14/11/2024 sans objection. 7 mois après, les prévisions économiques sont sensiblement identiques. Il n’y a donc aucune justification légale à exiger une nouvelle négociation sur l’assurance chômage. L’article L1 du Code du Travail s’inscrit dans une volonté, par la négociation, de maintenir un équilibre et une cohésion au sein de la société. Avec une négociation supprimant deux jours fériés, le projet du gouvernement vise exactement l’inverse.

Les organisations syndicales regrettent profondément cette précipitation du gouvernement et avertissent solennellement que nous sommes à un tournant social et démocratique. Fortes des plus de 300 000 signatures sur la pétition stopbudgetbayrou.fr, elles se réuniront le 1er septembre pour examiner ensemble les moyens de réagir pour contrer ce nouvel accès de brutalité envers la société et le monde du travail.


Mobilité douce au travail : obligations, aides, bonnes pratiques

La CFE-CGC vous informe.

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